Les conflits d'interets des entreprises.
1. Finalités de l’entreprise et conflits d’intérêts.
La relation actionnaires–dirigeants est avant tout une question d’intérêts. D’après l’économiste-professeur d’Harvard Gardiner C. Means (1896-1988) accompagné d’Adolf Berle, les conflits entre actionnaires et dirigeants existent. En effet, les actionnaires sont les propriétaires de titres d’une ou plusieurs entreprises tandis que les dirigeants sont des managers « commissionnés » par ces dits actionnaires qui délèguent leurs pouvoirs de direction à ces dirigeants.
Ce type de relations est appelé « relation d’agent » ; alors que les actionnaires préconisent la progression de l’entreprise pour une meilleure trésorerie et donc de dividende, les dirigeants sont plus enclins à prendre des mesures organisationnelles dit à court terme afin d’obtenir un résultat rapidement alors que des mesures moyen/long terme entraîneraient leurs remplacement en cas de résultat non escompté dans un bref délai. Ces intérêts divergents entrainent des coûts d’agence qui se repèrent dès lors que les dirigeants opèrent des manœuvres à l’encontre de l’intérêt premier de l’actionnaire : le profit. Néanmoins, il n’est pas si évident pour les actionnaires de connaitre les manœuvres des dirigeants puisque ces derniers détiennent de meilleures informations que les actionnaires sur les « mouvements » de l’entreprise, c’est ce que l’on appelle l’information asymétrique. C’est dans ces explications qu’on voit clairement l’importance des actionnaires de choisir avec rationalité, les dirigeants qu’ils privilégieront. Un dirigeant peut être sensible à une stature sociale (prestige, pouvoir, notoriété), à se focaliser sur ces intérêts personnelles au détriment de l’entreprise, chercher le profit personnel et donc une rémunération pas forcement justifié. Bien que ces « tentations » existent, une barrière rationnelle empêche les dirigeants à se comporter de la sorte : l’intégrité. Contrairement aux actionnaires, qui détiennent souvent