Les conséquences du chômage
A. Définitions du chômage et statistiques
En France, trois définitions du chômage coexistent. La première est celle établie par le Bureau International du Travail, selon lequel, est chômeur (et non demandeur d’emploi) toute personne qui est sans emploi, qui a effectué des actes de recherche d’emploi au cours des quatre dernières semaines et qui est disponible pour l’occuper dans les quinze jours. Ce premier indicateur est le plus connu et, en juin 2006, le nombre de chômeurs s’établissait à 2 465 000. La deuxième définition, le chômage au sens du recensement, regroupe tous ceux qui, à l’occasion du recensement de l’INSEE qui a lieu tous les 7 ans, se déclarent spontanément chômeurs. En 1999, date du dernier recensement, on estimait à 3 401 600 le nombre de chômeurs. La troisième est établie par les données de l’Agence Nationale pour l’Emploi (ANPE). Elle définit le chômeur comme étant une personne sans emploi et disponible pour en occuper un, qui a fait la démarche de s’inscrire à l’ANPE. Elle rassemble les demandes en fin de mois (DEFM), c’est-à-dire les inscriptions comme demandeurs d’emploi sur les listes de l’ANPE. Le chiffre en juin 2006 s’élevait à 2 416 200 chômeurs.
Comme on peut le constater, ces trois définitions donnent des données notablement différentes. Entre la plus ouverte et la plus fermée de ces définitions, l’écart est donc de 985 400, écart tout de même considérable mais qui n’est rien face à la réalité du phénomène. En effet, il est important de signaler qu’il y a une sous estimation massive, le taux de chômage de référence ne donnant qu’une partie du chômage existant. Les chiffres officiels écartent tous ceux qui réussissent à travailler quelques heures de travail, ceux et celles qui, à force de chercher et de ne pas trouver d’emploi, se découragent. Ils ignorent ceux et celles, qui pour cause de maladie, de maternité ou de difficultés provisoires, ne sont pas immédiatement disponibles. Et