Les dynamiques de développement des organisations paysannes
Mais l’agriculture africaine fait face à de difficiles transitions. La part de l’agriculture dans l’économie est très importante, en moyenne, elle pèse plus de 30% du PIB (31% au Burkina Faso). L’Afrique de l’Ouest reste majoritairement rurale, et trois-quarts des pauvres vivent dans les campagnes. L’essentiel de la production agricole en Afrique de l’Ouest est le fait de petites exploitations (cultures vivrière ou de rente). De plus, ses exploitations familiales font face à une augmentation importante de la population, donc à un besoin accru en terres cultivables. (Au Ghana, 22.5% de la superficie totale du pays est passée en terres cultivées. « La fin des terres » est une réalité, les techniques de culture telle la jachère et l’agriculture sur brulis sont remises en causes. On constate aussi une explosion urbaine depuis les années 1970, ainsi la demande en denrée alimentaire ne fait qu’augmenter.
Sous une pression démographique constante, le système arachide-mil-jachère est abandonné, à cause de la crise de l’arachide et des sécheresses des années 1980. Cette augmentation de la population en un laps de temps très court, déstabilisent les communautés. En crise, elles réagissent en favorisant le pêche, le tourisme et délaissent les terres peu fertiles. L’agriculture africaine est entre la régression, la mutation et l’adaptation. Au Niger, la pression démographique a entraîné, comme dans d’autres régions, une dégradation du milieu et une saturation d’espèces cultivées. Les paysans ont favorisé une agriculture personnelle,