Les enfants de la liberté

Ils sont nés en Allemagne de l´est en 1989. Le monde leur est ouvert contrairement à leurs parents. Mais de nombreux jeunes se sentent laissés seuls et ont le sentiment d´être une « génération déorientée »

Cindy Hammer se trouvait un pied dans la prison de la Stasi. On lui a dit : « représente toi l´isolement ». Cindy Hammer, 20 ans s´est donc représenté l´isolement et a réfléchi à la torture que devait être le fait d´être enfermé alors qu´on est innocent. Ensuite elle a dansé.

C´était juste un entraînement. Bientôt, le soir du 9 novembre elle doit revenir de Bad Muskau a Bautzen Weingangstraße 8a. Elle va danser derrière ces murs épais. C´est une représentation en mémoire de la chute du mur, un évènement pour rappeler l´histoire ayant lieu sur 4 mètres carré. Cette étudiante de danse de la célèbre Ecole Palucca à Dresde, répète depuis des semaines. Elle s´est préparée. Avec des livres, des graphiques et l´aide de chorégraphes. Pour la première fois, elle a compris ce qu´était le RDA, comment elle était.

Cindy Hammer est une fille de la liberté. Sa génération, née après la chute du mur, ne connaît de la RDA seulement ce qui lui a été raconté. Les enfants de la liberté ne connaissent seulement l´Allemagne dans laquelle ils vivent. Cela les différencie /éloigne de leurs parents. Il vivent une autre jeunesse dans un autre monde.

Avec la chute de la RDA, c´est un trésor d´expérience qui est devenu inutile. « des fois je pense qu´avant il était plus facile de devenir adulte. », déclare Elisa Huth, 22 ans, étudiante en psychologie de communication, « jusqu´a présent je n´ai aucune idée de ce que je veux faire, Il y a tellement de choix, Et nous sommes tellement peu orientés. »

La mère d´Elisa avait à cette âge déjà deux enfants, un mari et un travail. Tout ca semblait à l´époque comme planifié et dirigé. Mais personne ne planifie la vie d´Elisa. Et ses parents ne peuvent pas l´aider, il n´ont pas de mode d´emploi