Les figures de rhétorique
Quelques Figures de style
Fondée sur l'éloquence, la rhétorique est l'art de la maîtrise du discours. Partie fondamentale de la rhétorique, l’élocutio concerne le choix des procédés d'écriture par lesquels seront exprimées les idées. On appelle ces procédés les figures de rhétorique.
I. Les tropes Ce sont des figures de transfert sémantique : au sens littéral d'un terme ou d'une locution se substitue un sens figuré.
- La métaphore consiste à établir un rapport d'analogie entre deux termes sans utiliser d'outil de comparaison. Une métaphore qui se développe au fil du texte est une métaphore filée. Ex. : « La mer est ton miroir » (Baudelaire) ; « et tes mains feuilles de l'automne » (Apollinaire)
- La métonymie remplace un terme par un autre qui est lié au premier par un rapport logique. Ex. : le contenant pour le contenu (« boire un verre »), la marque pour l'objet (« acheter une Peugeot »), l'écrivain pour son œuvre (« lire un Balzac »), etc.
- La synecdoque est un cas particulier de métonymie qui consiste à prendre le tout pour la partie ou la partie pour le tout. Ex. : « Lyon a remporté le match » (le tout pour la partie) ; « Les voiles prennent le départ » (la partie pour le tout).
- La périphrase consiste à exprimer en plusieurs mots ce qu'on pourrait désigner en un seul. Ex. : « La capitale de la France » (pour Paris)
- L'antonomase consiste à prendre un nom commun pour un nom propre, un nom propre pour un nom commun. Ex. « C'est un Don Juan » ; « la Vierge » ; etc.
- La personnification consiste à attribuer à un objet ou un animal les caractéristiques d'une personne humaine. Ex. : « Quelques rosiers agonisaient au fond de ce puits sans air... » (Maupassant)
- L'allégorie représente une idée abstraite sous l'apparence d'un personnage (humain ou animal) ; elle se reconnaît souvent à l'usage de la majuscule. Ex. : « ô Mort, vieux capitaine, il est temps ! Levons l'encre » (Baudelaire)