Les filles du feu

1635 mots 7 pages
En août 1853, sur la seconde vague du romantisme alors qualifié de « noir », Gérard de Nerval publie sa nouvelle Sylvie. Elle fait partie en 1854 du recueil Les Filles du Feu, dont l’unité thématique est la dualité, imprégnée de ce goût des romantiques pour le passé, le rêve et la nature. La nouvelle, dont la temporalité reste factuelle, se déroule dans un monde mental, idéalisé ; à l’image d’Adrienne, apparition sublime du second chapitre, duquel est tiré l’extrait. Le narrateur se rappelle ici sa rencontre avec celle en laquelle toutes vont se confondre, pourtant la plus lointaine et évanescente. La scène est abordée sous forme de songe à demi éveillé, ce qui va jouer sur la nature du souvenir et son sens. On sait qu’un des thèmes essentiels du romantisme est la nuit et ses mystères, ouvrant sur le merveilleux… Pour le narrateur, ce rêve est une rencontre visuelle avec son passé ainsi qu’avec Adrienne. Cependant cette rencontre est chargée de symboles qui vont transformer notre vision, de la scène comme des personnages. Le narrateur de la nouvelle, mélancolique, habité par la nostalgie du passé, peut se confondre ici avec l’auteur lui-même, en quête dans ce recueil d’une image féminine demeurant insaisissable, et qui cherche également à confronter son passé à la réalité du présent. De plus, le Valois est réellement la terre d’enfance et de souvenirs de Nerval.

I Le narrateur, à moitié endormi, se rappelle une scène de son enfance passée dans le Valois. a Sa mémoire semble endormie elle aussi, mêlant le souvenir au rêve. Dès le début, ce double caractère est souligné par la formule « je me représentais », qui indique qu’il imagine plus qu’il ne reconnaît. Puis par l’indication temporelle « du temps de Henri IV » qui nous plonge presque dans un temps antérieur à celui même de l’enfance du narrateur.
On retrouve par ailleurs dans cette scène le caractère rural de la région du Valois, réalité géographique. Les éléments « ormes », « tilleuls », « feuillage », «

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