INTRODUCTION

« Une fusion est une opération dans laquelle deux sociétés se réunissent pour créer une nouvelle entité, soit par voie de création d’une nouvelle société, soit par absorption de l’une par l’autre. Dans le premier cas, il y a disparition des entités, tandis que dans le second, il y a dissolution de la société acquise." Les fusions-acquisitions (F&A) font l’objet d’un mode de croissance externe qu’adoptent les entreprises depuis de nombreuses années, elles ont commencé à prendre de l’ampleur surtout depuis la fin des années 90, cette période a été marquée par un record en nombre et en montant des opérations de fusions – acquisitions (F&A). Une sorte de « frénésie » semble s’être emparée d’un bon nombre d’entreprises, cela n’a épargné aucun secteur, ni aucune taille, et ce aussi bien en France que sur le plan international. Le volume des F&A de l’année 2007 a atteint ses sommets (4380 milliards de dollars selon les chiffres fournis par Thomson Financial, soit une hausse de 21% par rapport à 2006). Depuis la fin du XIX° siècle, les F&A se sont succédées sous forme de vagues qui commençaient à chaque fois aux Etats-Unis pour se propager ensuite en Europe et aux autres pays. Les premiers mouvements de regroupement se sont faits dans le but de limiter la concurrence, notamment par la création de la Standard Oil Trust en 1899, la holding est parvenue à détenir 90% du marché du raffinage de pétrole de la côte Est des Etats-Unis. Ce qui a d’ailleurs conduit au renforcement des lois anti-trust, tout d’abord aux Etats-Unis puis en Europe. Ces opérations s’accompagnent le plus souvent de changements organisationnels importants qui peuvent constituer une véritable épreuve pour les hommes et les femmes. Cette difficulté des organisations à appréhender le facteur humain serait, selon les différentes études conduites sur le sujet, à l’origine des nombreux échecs de ces opérations.
Selon F. Ceddaha cité par Bancel et Duval-Hamel (2008), « les grands cabinets