Les gens de lettres
Au 17ème siècle, le roi Louis XIV versait une pension aux hommes savants, français ou étrangers, qui glorifiaient l’image du roi et de son royaume grâce à leurs écrits. Ces hommes sont issus de plusieurs disciplines, aussi bien de lettres ou de sciences exactes.
Ce document est une liste nous montrant les pensions que versait le roi aux gens de lettres. Elle récapitule les pensions versées en 1670 et est issu du livre Lettres, instructions et mémoires de Colbert, Tome V., publié à Paris en 1878.
Pourquoi Colbert demanda à Chapelain de dresser une liste d’écrivains et de savants français et étrangers (hollandais, allemands, italiens) en 1663 ?
PROBLEMATIQUES
A quoi ce document peut-il servir ? Comment l’interpréter ? Comment le compléter ? Quel est l’intérêt de ce document ?
PLAN
I Le Roi mécène des Gens de Lettres. 1) Définition d’une pension.
L’usage a imposé le terme de pension, c’est une impropriété. Qui dit pension dit attribution durable voire même garantie. Normalement est employé les mots Gratifier et Gratification. C’est une somme d’argent versée par le trésor royal à un particulier. Successeur des rois suzerains, distributeurs de terres à leurs vassaux, les monarques absolus restent dispensateurs de fond destiné à récompenser des services rendus. Très tôt, la monarchie Louis quatorzienne fut attentive à la représentation du roi auprès du public. D’autant plus qu’après la Fronde, Richelieu avait compris l’importance de l’opinion, celle des écrivains qui avaient déjà montré le danger de laisser le monde des lettres à l’opposition. A la demande de Fouquet, en 1658, sont dressées des listes de gens de lettres susceptibles d’être pensionné. Mais ces listes n’aboutiront pas. A la mort de Mazarin, Louis XIV reprend personnellement le pouvoir, et Colbert, surintendant des bâtiments du roi et intendant des finances reprend le projet de gratifications avec le double objectif de faire oublier Foucquet, et de donner au règne qui commence