Les guerres mediques
La révolte de l'Ionie naîtra de la volonté de Darius Ier de contrôler les sources d'approvisionnement en blé et en bois de construction navale de la Grèce. Appuyé par des contingents grecs ioniens, le souverain s'attaquera dans un premier temps aux Scythes, important royaume situé en Russie méridionale qui entretenait d'intenses relations commerciales avec les Grecs et contrôlait la route du commerce de l'or extrait des monts Oural et de Sibérie. L'armée perse, victime de la stratégie de la terre brûlée menée par les Scythes, échappera au désastre et à l'encerclement grâce à la loyauté du contingent grec, qui gardera le pont sur le Danube (Ister).
Darius annexera la Thrace. Le roi Amyntas Ier de Macédoine reconnaîtra la suzeraineté de la Perse en 513 avant Jésus-Christ. L'île de Samothrace tombera sous le joug perse cinq années plus tard. Athènes sollicitera l'alliance achéménide au cours de la même période.
Les origines de la révolte
Les douze riches cités grecques d'Ionie (Milet, Éphèse, Phocée, Clazomènes, Colophon, Priène, Téos, Chios, Samos, Érythrée, Myonte et Lebedos), ainsi que les cités de l'Éolie situées au nord-ouest de l'Ionie, dont Smyrne, seront vaincues par Harpage, général de Cyrus II, vers 540 avant Jésus-Christ. Milet, épargnée grâce à son traité d'amitié, sera le berceau du soulèvement de 499 avant Jésus-Christ.
L'aspiration à la liberté sera théorisée par Aristagoras de Milet qui rassemblera les cités ioniennes. L'objectif de reprendre Byzance et Chypre aux Perses incitera les Grecs d'Asie à la révolte, qui sera préparée en secret à Naxos et à Milet. Le tyran de cette dernière, Histiée, sera retenu à Suse par Darius. Son gendre Aristagoras, neveu d'un ancien tyran de la ville, dirigera la cité en son absence. Il fera alliance avec les Perses pour reprendre Naxos (500 avant Jésus-Christ), avant de se brouiller avec leur général. Histiée lui demandera alors de se révolter contre Darius.
Les Milésiens se