DU HÉROS À L’ANTI-HÉROS, D’UN MONDE À L’AUTRE

Le héros balzacien : un arriviste

Honoré de Balzac, Illusions perdues (1839)

Problématique : en quoi peut-on qualifier le héros balzacien d’un type de héros nouveau : l’arriviste, produit de son époque ( = XIXème siècle) ?

PROPOSITION DE PLAN

I. Un jeune homme au carrefour de son existence (ou comment le choix qu’effectue Lucien est révélateur du type humain auquel il appartient)
1) Lucien tiraillé entre deux voies distinctes
2) Le choix du journalisme et les motivations qui sous-tendent ce choix
3) Un jeune homme qui par ce choix se figure un destin de grand homme
L’enthousiasme, l’excitation, l’énergie de Lucien à l’idée des actions à entreprendre pour réussir : « toucha Lucien aussi vivement », « animé », « joyeusement ».
Le vocabulaire de la conquête (dont LA METAPHORE FILEE de l’armée) qui montre qu’il conçoit son existence comme « une lutte » qui va lui permettre de gravir un à un les échelons de la société. Nul doute dans son esprit que le jeune « soldat » qu’il est, est promis à être promu « général ».
La vanité du jeune homme, convaincu de sa valeur : « une audace puisée dans le sentiment de sa valeur et de son avenir »
Conclusion provisoire de cette première partie : Lucien est un jeune homme qui veut « conquérir le monde », un jeune homme dont le seul but est d’atteindre au plus vite la réussite sociale. Peu lui importe les moyens.

II. Un jeune arriviste dénoncé par Balzac (ou comment ce texte porte un jugement négatif sur un jeune homme prêt à tout - et en particulier à se corrompre - pour réussir au sein d’une société hypocrite car marquée par le paraître).
1) La naïveté et les ignorances de Lucien établies par le point de vue omniscient qui œuvre dans le texte
(Ne pas oublier de montrer que Lucien est en réalité manipulé par Lousteau.)
2) Le portrait caricatural de Lucien dans le deuxième paragraphe du texte
3) Un destin probablement voué à l’échec

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