Les lendemains de munich
L'année 1938 est marquée par une situation chaotique en France mais également en Europe. La montée du fascisme commence à devenir inquiétante et les visées expansionnistes de l’Allemagne nazie sont alarmantes. En France, Edouard Daladier devient président du Conseil (le l0 avril 1938) et forme un nouveau gouvernement, sans la participation de la S.F.I.O. Pourtant, un des partis les plus importants de l’époque, avec à sa tête Léon Blum et Paul Faure comme secrétaire général.
Paul Faure, né le 3 février 1878 à Périgueux (Dordogne) et mort le 16 novembre 1960 à Paris, est un homme politique français, dirigeant de la SFIO dans l'entre-deux guerres. À partir de 1915, il se rallie à la minorité de la SFIO "centriste" et pacifiste de Jean Longuet. Au soir du Congrès de Tours (en 1920) et accède sur proposition de Marcel Sembat et Adrien Pressemane au poste de secrétaire général de la S.F.I.O. En 1938, il soutient les accords de Munich. Dans cet extrait de l’ouvrage écrit par Paul Faure et intitulé De Munich à la cinquième République, (livre non daté), l’auteur nous relate les difficultés du pays face à la signature des accords de Munich mais également les divisions qu’ils suscitent au sein même des socialistes.
En quoi les accords de Munich sont –ils les instigateurs d'un clivage au sein du parti socialiste mais également les annonciateurs des prémices de la Seconde Guerre mondiale ?
Nous verrons dans un premier temps les réactions de l’Europe –et tout particulièrement celles de la France face à la menace que représente les accords de Munich, puis nous étudierons la résultante de ces accords.
I - L'Europe face aux accords :
1) Les ambitions militaires du IIIe Reich :
Parallèlement à la mise en place d’un régime autoritaire en Allemagne lors de son arrivée au pouvoir le 30 janvier 1933, Hitler rompit aussitôt avec la politique de désarmement mise en place sous