Les Liaisons dangereuses, œuvre perverse ou didactique?
Les liaisons dangereuse est une œuvre remarquable du siècle des lumières qui a fait et fait toujours scandale. Dans ce roman épistolaire intemporel, nous assistons au duel pervers de deux dignes représentants des libertins du 18eme siècle : Mme de Merteuil et Valmont. Le roman repose sur la double narration de leurs intrigues. À travers les confidences des personnages, nous assistons en premières loges au récit de leurs aventures libertines respectives, nous voyons leurs stratégies et leurs péripéties. Nous verrons dans un premier temps que la perversité et l’immoralité sont deux aspects qui dominent effectivement à travers le roman. Pour cause, le libertinage, la vanité, la cruauté des femmes envers leur semblable, la perversion et le cocufiage sont les thèmes principaux sur lesquels se fonde l’intrigue de ce roman épistolaire. Toutefois, il ne faut pas oublier que ce roman de Laclos s’inscrit dans le mouvement littéraire des Lumières. Dans un second temps, nous allons donc aussi voir comment à travers ces lettres Laclos fait une critique de l’éducation de son siècle et s’évertue à faire lui-même une éducation sociale et morale et à mettre en garde le lecteur.
D’une part nous ne pouvons nier que la perversité de ses deux personnages principaux et le libertinage sont les maitres-mots du roman de Laclos. D’ailleurs, il a choisi à juste titre le style épistolaire pour son œuvre. Les lettres se prêtent parfaitement à la perversion puisque le libertin est un pervers débauché qui agira sans se compromettre et donc manipuler à distance. Les lettres échangées entre les 2 protagonistes principaux, Mme de Merteuil et Valmont, se concentrent sur l’exécution des projets pervers des libertins notamment la corruption de Cécile et la séduction de Mme de