Depuis l’Antiquité les monstres sont souvent au centre des récits, parfois simples humains, animaux ou bien tout autre. Ils fascinent, terrifient, inquiètent, paniquent… Mais ne laisse en aucun cas insensible, en effet qui dit « monstre » dit généralement « différence », et la différence fait instinctivement réagir. Cependant les monstres ne sont pas toujours ceux que nous croyons ainsi il existe donc différentes manières de les mettre en scène, c’est ce que nous allons essayer de prouver à travers cette dissertation. La première partie aura pour but de montrer l’aspect monstrueux des films et livres du genre tandis que la seconde partie sera consacrée à démontrer qu’il existe pourtant des films et livres de monstre ou celui-ci n’est pas présenté en tant que tel.

Dans les films et livres sur les monstres ceux-ci sont fréquemment au cœur de l’histoire et sèment le trouble partout où ils passent, afin d’illustrer ceci nous pouvons citer comme films récents Cloverfield (M. Reeves, 2008) dans lequel un monstre d’une taille incroyable attaque la ville de New York en détruisant tout sur son passage. De ce fait nous pouvons constater que le monstre est rattaché à une image de destruction. De plus, le monstre est également au centre du récit dans la mythologie, souvent opposé à un héros luttant pour le « bien », et possédant une allure repoussante ainsi que des capacités physique incroyables faisant de lui une créature quasi-invincible comme cela est le cas dans l’un des douze travaux d’Héraclès où celui-ci doit vaincre l’Hydre de Lerne qui effraie la population. Cette représentation appuie sur la laideur et le côté néfaste du monstre ainsi il devient un être de mauvais augure. En outre, le réalisateur ou l’auteur peut développer la monstruosité en rajoutant la notion de spectacle en effet nous pouvons voir cela dans des films tels que Elephant Man (D. Lynch, 1980) où l’homme-éléphant est présenté comme un phénomène de foire aux spectateurs d’un cirque de Londres. Cette