Les mouvements littéraires poétiques du xixe s.
- Le romantisme :
Le romantisme nourrit toute la première moitié du XIXe siècle et pour la poésie plus précisément les années 1820- 1850 : par convention, des Méditations poétiques de Lamartine, en 1820, aux Contemplations de Victor Hugo en 1856. Ce mouvement esthétique européen fait une place toute particulière au lyrisme et à l'effusion du moi avec un goût marqué pour la mélancolie : les poètes vont donc exprimer leur mal de vivre et leurs souffrances affectives en méditant sur la mort, sur Dieu, sur l'amour et la fuite du temps, sur la nature et sur la gloire, et au-delà de ces thèmes lyriques traditionnels, sur la fonction du poète (Hugo) et sur une perception plus originale du fantastique avec Nerval (Les Chimères), Nodier ou Aloysius Bertrand.
Les poètes romantiques revendiqueront un assouplissement de l'expression versifiée à la recherche d'une plus grande musicalité et de quelques audaces dans les mots et dans les images chez Victor Hugo en particulier.
Voici quelques auteurs de cette époque romantique : de Musset (Les nuits), de Vigny (Les Destinées),
- Le Parnasse :
Ce mouvement apparaît en réaction contre l’effusion égocentrique du romantisme. Il veut en priorité recentrer la poésie sur le travail formel du poète et développe une théorie de « l'art pour l'art ». Cette école, héritière de Théophile Gautier, est représentée surtout par Leconte de Lisle avec ses Poèmes antiques et ses Poèmes barbares et Théodore de Banville (Odelettes - Odes Funambulesques).
Charles Baudelaire (1821 – 1867) est l'un des poètes majeurs du XIXe siècle. Associant le souci formel des poèmes courts et le réalisme (Une charogne – Tableaux parisiens…) à l'expression d'une angoisse existentielle partagée entre le Spleen et l'Idéal (Harmonie du soir – La cloche fêlée – La Mort des pauvres), il a su réussir une « alchimie poétique » exemplaire en extrayant Les Fleurs du mal dans son recueil publié en 1857