Les mouvements sociaux dans les sociétés démocratiques
De l’étranger, la France est souvent perçue comme le pays des grèves et de la contestation, où les mouvements sociaux un rôle crucial. Ils désignent des actions collectives visant à transformer l’ordre social et peuvent mobiliser des groupes sociaux mais aussi des groupes particuliers (étudiants, minorités ethniques…). Ils se manifestent à l’occasion de conflits sociaux en rendant visible les rapports de domination qu’ils contestent.
Dans les années 70-80, les mouvements sociaux s’étaient peu à peu effilochés alors qu’ils avaient été puissants dans la période suivant Mai 68. A la fin des années 80, ils se sont à nouveau développés mais sous des formes différentes et apparaissent comme une alternative à l’action politique traditionnelle.
Les mouvements traditionnels ayant structuré l’action collective depuis le XIXème siècle en France (partis politiques et syndicats) connaissent une baisse significative du nombre de leurs adhérents depuis les années 70. Les pratiques militantes qu’ils supposent sont moins valorisées et plus intermittentes. Les fruits de leurs actions, participation électorale et conflits sociaux, sont également en recul marqué.
Ainsi l’abstention électorale a régulièrement augmenté, alors que le nombre de jours de grève connait une chute brutale depuis les années 70. De plus, les syndicats sont de plus en plus souvent absents des actions collectives sur ces dernières années. Le syndicat est caractérisé par la primauté de la discipline collective sur les initiatives personnelles. Cela ne correspond plus à la société actuelle qui est plus instruite et plus individualiste et souhaite voir des résultats concrets de ses actions. En octobre 2013, les «Bonnets rouges» procèdent au démantèlement d’un portique écotaxe en signe de protestation contre le gouvernement sur le projet de loi de l’écotaxe et aux plans sociaux dans le domaine de l’agroalimentaire. Ces manifestations, la grogne populaire,