La notion de « parentalité » est de nos jours très utilisé, que ce soit par les hommes politiques, les médias ou encore les experts. En effet, le terme de « parentalité » est un néologisme créé de toute pièce par la sphère médico-psycho-sociale, permettant ainsi de nommer la fonction d'être parent. En anthropologie, « la parentalité définit l'un des trois groupes de relations sociales qui composent la parenté : le groupe des relations entre parents et enfants »1. Ceci renvoie donc au fait que le terme de parent ne signifie pas forcément « ceux » qui ont engendré les enfants mais qu'il qualifie les personnes qui les élèvent afin qu'ils deviennent adultes et cela par le biais des institutions.
La notion de « parentalité » a connu depuis 40ans de nombreux changement. La famille ne se définit plus uniquement par le modèle nucléaire, c'est-à-dire les parents et les enfants vivant sous le même toit, ou traditionnel, ce qui signifie que trois générations ou plus sont réunies au sein du même foyer. De nos jours on relève différent types de « parentalité » tel que la « monoparentalité » (un parent élevant seul ses enfants), la « beau-parentalité » (une tiers personne entre dans la vie des enfants comme conjoint d'un des parents) ou encore « l'homoparentalité » (les enfants sont élevés par deux parents de même sexe).
La « parentalité » est donc un sujet vaste et intéressant. Les mutations sociales qu'elle a connu sont un phénomène d'actualité et donc très intriguant. Cependant, il m'a semblé judicieux de m'intéresser tout particulièrement à la « norme » de la « parentalité ». En effet, notre société post-industrielle se distingue de la société traditionnelle de par ses formes modernes de sociabilité. Autrement dit, ceci engendre une transmission d'héritage culturel répercutant des changements sociétaux. A travers cette évolution on a vu apparaître de nouvelles normes. La norme est « un principe ou un modèle de conduite propre à un groupe sociale ou a une société »2.