Les penan
Les Penan vivent sur l'île de Bornéo, au Sarawak, qui est une province de la Malaisie depuis 1963. Certains groupes se sont sédentarisés près des côtes et d'autres sont restés nomades et plus isolé au fond de vallées de montagne envahies par les nuages et difficiles d'accès à cause de la forêt dense.
Les Penan connaissent leur forêt de fond en comble. Leur territoire est défini par des sentiers de chasse parsemés de pièges pour le gibier, des rivières qui sont les seules routes d'accès, des rochers et des montagnes qui portent des noms indigènes. Cette forêt pluviale abrite des espèces végétales rares, comme la rafflésie, plante parasite qui donne la plus grande fleur du monde mesurant jusqu'à un mètre de diamètre.
Les Penan sont 10 000, dont environ 500 encore nomades ou semi-nomades, la majorité étant devenus sédentaires malgré eux. Ils vivent en groupes de 25 à 75 personnes.
Bien qu'ils soient peu nombreux, ils parlent de nombreuses langues différentes suivant qu'ils sont sédentarisés ou nomades, qu'ils habitent sur les côtes ou dans des vallées isolées. Leurs langues appartiennent à la famille des langues austronésiennes (des îles d'Asie du sud-est).
Ils vivent nus avec juste un petit tissu tenu par un lien autour des reins. Les hommes se percent le lobe de l'oreille et y logent un bijou plat et rond en élargissant le trou jusqu'à porter un ornement qui touche l'épaule. Les femmes préfèrent accrocher au bout de leur lobe distendu un petit bijou en pendentif. Tous aiment multiplier les bracelets en rotin autour de leurs poignets.
Nomades, ils vivent dans des huttes surélevées. Pour le toit, ils prennent les feuilles géantes de certains palmiers et, pour les murs et le sol, ils tissent des nattes en fibres végétales. Dans ce climat chaud et humide, ces habitations laissent bien passer l'air et donnent une impression de fraîcheur. En devenant sédentaires, ils ont construit des longues maisons collectives en bois, souvent sur pilotis, sur le modèle