Les rapports entre la morale et le droit
« La morale va au devant de l’action, la loi l’attend » F .R de Chateaubriand.
Comment peut on concevoir les rapports entre ces deux ensembles de règles, le droit et la morale, qui régissent notre vie en société ?
Pour appréhender correctement les enjeux de cette comparaison, il convient tout d’abord d’en préciser les principaux termes. Un point d’autant plus important que la morale et le droit peuvent être abordés de plusieurs manières, ce qui ne facilite pas une définition unique. Pourtant les deux notions dans leur approche juridique se rejoignent, car c’est grâce à elles que s’organise notre vie sociale.
Le droit, tout d’abord, désigne un ensemble de règles de conduites destinées à régir la vie des hommes en société, et sont (uniquement) sanctionnées par la puissance, les autorités publiques.
En ce qui concerne la morale, l’approche spirituelle la définit comme une éthique transcendantale universelle bien différente du droit. Mais du point de vue social, la morale désigne les principes de jugements et de conduites qui s‘imposent à la conscience individuelle ou collective comme fondés sur les impératifs du bien. C’est un ensemble de règles, d’obligations, de valeurs. Nous retiendrons cette dernière définition sociale de la morale. Quant au terme « rapport » qui désigne les liaisons ou les éléments communs existant entre les choses, il nous demande ici d’établir une comparaison ainsi que les influences que peuvent exercer morale et droit l’un envers l’autre. Dans les temps anciens, il n’y avait pas lieu de mener une réflexion sur e sujet car les sociétés jusqu’à la Grèce Antique confondaient droit, morale et croyance religieuse en un unique normatif. Il n’y a qu’au XVIIIème siècle que les rapports entre doit et morale furent étudiés par les philosophes. KANT, pour ne citer que le plus célèbre, s’attache à les préciser. Si l’on doit examiner ce qui se passe ailleurs sur la planète, on constate que les rapports