les ressources de la comedie
Les procédés qui provoquent le rire des spectateurs sont très variés, mais on peut les ramener à quatre types, généralementprésents dans tous les sous-genres de la comédie.
Le comique de gestes est essentiellement lié à la mise en scène et au jeu des comédiens. Gifles, coups de bâtons, chutes, mouvements désordonnés se multiplient dans la farce, mais on les trouve aussi dans les comédies dites sérieuses.
Le comique de mots exploite les jeux de mots, les répétitions, les déformations de mots volontaires ou non, les accents particuliers, les patois. Là encore, c’est un comique caractéristique de la farce, mais on le trouve aussi dans les autres sous-genres comiques.
Le comique de situation repose sur l’action : personnage dissimulé, quiproquo (dialogue qui s’articule autour d’une confusion), rencontre inattendue, déguisement... Le comique de situation domine dans la comédie d’intrigue.
Le comique de caractère tourne en dérision les défauts d’un individu qui incarne un type ; il domine dans la comédie de caractère.
2 Les sous-genres de la comédie
A La farce
C’est une pièce courte qui met en œuvre un comique bas et simple, parfois grossier (chutes, bastonnades, jeux de mots, patois, etc.).
Héritée de la comédie latine, elle connaît son âge d’or au Moyen Âge, mais est encore vivace au XVIIesiècle (par exemple chez Molière).
En Italie, elle donne naissance à la commedia dell’arte.
B La comédie d’intrigue
Elle s’impose en France au XVIIe siècle. Elle se fonde sur des situations comiques, multiplie coups de théâtre ou quiproquos, et exploite des procédés romanesques, comme les enlèvements, les déguisements ou les scènes de reconnaissance.
C La comédie de caractère
Elle cherche à décrire un personnage en action et à faire à travers lui le tableau d’un type comique, comme Molière représente le type de l’avare à travers Harpagon.
Elle vise à divertir le spectateur, mais aussi à l’édifier : elle dénonce en effet les défauts et