Les régimes politiques
La distinction entre régime parlementaire et régime présidentiel s’opère dans le courant du XIXe siècle. Elle intervient donc bien après le principe de séparation des pouvoirs hérité de Montesquieu (L’esprit des lois). La notion de régime parlementaire voit le jour lorsque ce dernier se met en place en Angleterre, de même pour la notion de régime présidentiel tributaire de son apparition aux Etats-Unis avec l’élection du premier président Georges Washington. Cette distinction est construite par Bagehot en 1867 lorsqu’il oppose le fonctionnement des régimes :
* Américain : hérité de la convention de Philadelphie (1787) qui entraine la rédaction d’une Constitution. Ce texte stipule la création d’un Congrès bicaméral composé d’une chambre des représentants (élus par la population) et du Sénat (ayant pour vocation la représentation des états fédéraux ; comprenant 2 sénateurs par état, élus au suffrage universel). Entre ces deux chambres se trouve un Président élu par un collège électoral, lui même élu au suffrage universel direct. L’élection en temps que président requiert donc, non pas une majorité en terme de voix (comme Al-Gore que ne sera pas élu en 2000), mais une majorité en terme de grands électeurs. D’ou, dans ce type d’élection présidentielle, l’importance d’une campagne Etat par Etat et l’existence de swing-States. Deux rendez-vous majeurs animent la vie politique américaine : l’élection présidentiel et celle des membres du Congrès.
* Britannique : exécutif bicéphale où un roi (pouvoir moral) et un premier ministre (leader du parti majoritaire au Parlement) gouverne en s’appuyant sur la chambre des communes élue au suffrage universel par le corps électoral lors d’élections législatives se déroulant à l’échelle national. Le souverain, n’ayant pas de pouvoir de décision après ces élections, se doit de nommer le chef du parti majoritaire. Cependant aucune constitution n’est écrite en Grande Bretagne, il s’agit donc d’une