Les soldes
Cette question « peut-on tout acheter ? » mène à bien d’autres questions : « Tous les objets sont-ils des marchandises ? », « Tout est-il à vendre ? », « Tout a-t-il un prix ? » ...
En fait elle pose le problème des limites du pouvoir de l’argent et en plus du système économique dit « libéral avancé ».
- L’idée est fondée sur une invention abstraite du dix-huitième siècle l’ « homo oeconomicus », ce serait un homme purement rationnel qui ne suivrait que son intérêt pécuniaire, sa seule motivation dans la vie étant d’accumuler le plus d’argent possible. Alors il pourrait rendre compte de la logique économique moderne, car fatalement il achète le moins cher et il vend au plus offrant. Mais déjà Pareto avait été obligé d’admettre quantité d’activités non logiques et non rationnelles chez les hommes (colère, vengeance, altruisme …).
- La seconde condition est celle de la fixation du PRIX ou barème d’équivalence. Le prix d’un objet est la somme de monnaie nécessaire dans la cession d’un objet ou d’un service. Il y a deux prix : « le prix de production ou de revient » (ce que cela a coûté pour le produire et le mettre à disposition) et « le prix du marché » (remplacé par un prix fixe en cas d’économie socialiste ou de monopole). Le prix du marché est fixé par la loi de l’offre et la demande : s’il y en a peu de produits ou services les prix montent et s’il y en a beaucoup les prix descendent, passent en dessous du prix de production et peuvent devenir négatifs (il faut payer très cher pour débarrasser les excédents et les amener à la décharge). Le marché physique des grains, viandes ou fleurs … peut devenir la « salle des ventes » des tableaux et antiquités, pour finir par être la Bourse des valeurs. De la même manière les titres de propriété des entreprises cotées en Bourse varient à chaque minute selon la loi de l’offre et de la demande autour d'une valeur intrinséque. Les valeurs s'échangent sans référence aux biens réels. Tout le monde est