Les totalitarismes européens dans l'entre-deux-guerres ( i° rédigé, ii & iii plan détaillé)
Les totalitarismes européens dans l’entre-deux-guerres
(Italie fasciste, Allemagne nazie et Union soviétique)
Pendant l’entre-deux-guerres, l’Europe a vu naître, en Italie, en Allemagne et en URSS, un nouveau type de régime politique, le totalitarisme. Cette forme nouvelle d’autoritarisme est fondée sur le contrôle de la société et de l’économie par un Etat tout-puissant, où un chef et un parti uniques développent une idéologie de propagande sans opposition.
En quoi l’Allemagne nazie, l’Italie fasciste et l’URSS de Staline peuvent-elles être qualifiées d’États totalitaires ? Comment ces États ont-ils évolué, de leur apparition à la veille de la Seconde Guerre Mondiale ?
On analysera, dans un premier temps, les caractéristiques des totalitarismes. Ensuite, on étudiera leur genèse et les facteurs qui l’ont favorisée ; enfin, on verra quelles relations ces trois États entretiennent avec l’étranger.
Bien que le terme de “totalitarisme” ait été employé pour la première fois par Benito Mussolini lui-même, c’est l’historien Raymond Aron qui a défini les “critères” d’un État totalitaire. Selon l'historien, un État totalitaire est tout d'abord basé sur un contrôle total de la vie politique par un parti et un chef uniques. Ainsi, Adolf Hitler dirige le NSDAP, le parti nazi allemand, Benito Mussolini est à la tête du Parti National Fasciste en Italie, et Joseph Staline est le premier secrétaire du Parti Communiste de l'Union Soviétique (PCUS). D'après Raymond Aron, ce parti unique dispense, auprès de la population, une idéologie exclusive - c'est-à-dire qui exclut toutes les autres - qui se place comme une "vérité officielle" et que, par conséquent, personne n'a le droit de remettre en cause. C'est à ce niveau idéologique que diffèrent le plus les trois États totalitaires que nous étudions. En effet, on parle de "totalitarisme de race" pour l'Allemagne, de "totalitarisme de l'Etat" en Italie et de "totalitarisme de classe" en