Les valeurs des lumières
Le philosophe des Lumières se caractérise par sa profonde indépendance d'esprit. Il est l'héritier de l'humaniste de la Renaissance qui place l'homme en tant qu'individu au centre de la réflexion.
❖ Valeurs
La quête du bonheur
Dans une perspective hédoniste (l’hédonisme est une doctrine morale qui fait du plaisir le but de la vie), le philosophe des Lumières fait de la recherche du bonheur le but suprême de l'existence humaine ; il est conçu comme un droit légitime de l’individu à s’affirmer et à s’épanouir. En affirmant la bonté naturelle de l'homme et son droit au bonheur, Voltaire s'insurge contre Pascal : « J'ose prendre le parti de l'humanité contre ce misanthrope sublime ; j'ose assurer que nous ne sommes ni si méchants ni si malheureux qu'il le dit. » (Voltaire, Lettres philosophiques). La recherche du bonheur passe parfois par l’utopie.
La nature
Pour le philosophe des Lumières, le bonheur est de vivre selon la nature, car jouir c’est écouter la nature. C’est au nom de la Nature qu’il nous invite à prendre en compte notre corps, et à vivre en harmonie avec lui au lieu de le dévaloriser et de le martyriser. Pour lui, il existe une loi naturelle, une morale naturelle, et même une religion naturelle. La plupart des philosophes sont animés par la conviction que l'effort vers la civilisation est inscrit dans la nature. L’homme idéal est l’homme naturel.
La bonne sauvagerie
Le bon sauvage, objet d’un véritable culte au XVIIIe siècle, est l’homme préservé des influences de la civilisation. Comme exemple de bons sauvages, il y a le Huron de Voltaire et le Tahitien de Diderot dans son Supplément au voyage de Bougainville : « Les hommes, écrit-il, sont d’autant plus malheureux qu’ils sont civilisés ».
Le travail
Dans le monde déchristianisé des Lumières, le travail devient un moyen pour l’homme de découvrir en lui-même la signification que l’univers ne lui offre plus, et tout