Le sport doit être dans notre civilisation mécanique, parfois inhumaine, une explosion de pureté qui renouvelle sans cesse l'espoir en l'humanité. Comment faire du sport un levier pour réintroduire de l'humanité dans un monde de plus en plus virtuel et désincarné? Depuis la nuit des temps, l’homme mammifère a dû développer ses capacités physiques pour, dans un premier temps, échapper aux prédateurs, et ensuite, aidé par ses inventions, chasser du gibier afin d’assurer sa survie et sa descendance. C’est ainsi que ces derniers milliers d’années, l’importance des performances physiques a été supplantée par l’ingéniosité et la technologie, et que de nos jours, les premières sont devenues un luxe et non plus un argument de survie. Le sport, libération ou asservissement ? Depuis les années 1980, avec l’essor des technologies de diffusion de l'information, et particulièrement des médias télévisuels, se sont développés des sports spectacles, tels que le football, le tennis, le basket, la formule 1,…
Les évènements sportifs ont été de plus en plus regardés à travers toute la planète, drainant ainsi des centaines de millions de spectateurs et des énormes recettes publicitaires.
Ainsi sont apparus, depuis le milieu des années 1980, le sport spectacle, la corruption et le sport "business".
Ces énormes enjeux financiers ont également été la cause de l’expansion, de la généralisation et de la banalisation du dopage, sous la bienveillante surveillance des autorités sportives enivrées par le pouvoir et oublieuses de leurs responsabilités morales.
Comment expliquer qu’une vedette comme Cristiano Ronaldo bénéficie d’un revenu annuel de 12.000.000 €, alors que celui du président des Etats Unis n'est que de 400.000 $, c’est-à-dire 300.000 € ?
Et comment excuser la Fédération Internationale du Cyclisme qui a fermé les yeux devant le cas Armstrong, en accréditant la légende d'un homme aux qualités humaines et sportives capables de le guérir de son cancer et de