Don Juan, Acte III, scène 1
Pour échapper a des ravisseurs qui en ont après lui, Don Juan ordonne a Sganarelle de lui trouver de nouveaux habits afin de ne pas se faire repérer. Le pauvre valet ne trouve alors que deux vêtements, celui d’un campagnard que mettra Don Juan et celui d’un médecin qu’il portera lui-même.
Molière va alors jouer sur le paradoxe de la situation où Sganarelle, simple valet, par sa tenue, parait en situation de force vis-à-vis de son maitre. Il va donc tenter de le persuader voire de le convaincre de l’existence de la foi.
L’auteur cherche à se moquer de la religion en utilisation l’ironie de la situation. Durant cette balade, Sganarelle, habillé en médecin, se permet de disputer son maitre. Il montre une assurance en lui comme si sa tenue pouvait changer son statut social. En effet, celui-ci se permet de lui poser beaucoup de questions à propos de religion mais aussi sur ce qu’il se passe après la mort.
Il cherche à persuader son maitre par des propos par lesquels il s’implique, il utilise par exemple « pour moi », « je vois », « je comprends » ou encore la première personne « je ». Il fonde presque tous ses arguments sur la superstition ou encore sur des croyances : « Ciel », « Enfer », « l’autre vie », Moine bourru », […] à tel point qu’il en devient ridicule.
Afin de convaincre son maître, il utilise un langage philosophique digne de Don Juan lui-même, il utilise des mots hyperboliques tels que « admirable » ou « merveilleux ». Il base son raisonnement sur la création de l’homme. Il explique clairement à Don Juan que la création du corps humain, qui lui semble parfait, implique un créateur, comme l’environnement qui l’entoure. Il semble émerveillé voire enthousiaste devant le monde qui lui fait face, toutes les merveilles de la nature mais aussi la perfection du corps humain.
Il essaie de faire peur à Don Juan en lui expliquant qu’il existe un diable mais aussi l’Enfer, arguments peu convaincants car Don Juan n’y