Les élèves en difficultés
Cet ouvrage propose d’aborder les difficultés des élèves sous un angle pluridisciplinaire : la sociologie, la psychologie et la psychanalyse essentiellement. Se basant sur son expérience d’enseignante[2] et sur des témoignages d’autres enseignants, Geneviève Chabert-Ménager propose d’analyser les difficultés des élèves auxquelles elle rattache divers concepts. Cette analyse passe par la prise en compte de l’hétérogénéité des élèves et par conséquent, de leur histoire individuelle. La première réflexion issue de cet ouvrage se fonde sur les aides apportés aux élèves en difficultés, et les différents apports théoriques et fonctionnels. Les difficultés des élèves sont tellement complexes et diverses, qu’une seule approche, notamment l’approche sociologique, n’est pas suffisante pour les expliquer dans leur globalité. En raison de sa complexité, peu d’études scientifiques se sont portés sur les différences de ces élèves. Or, la singularité de l’élève au sein des « procédures scolaires », mis en avant par la théorie, n’est pas prise en considération dans la pratique. L’attention portée sur l’élève constitue une révélation positive et une chance de réussite scolaire. Or, le système prend en compte le groupe classe et non l’individualité de l’élève. Geneviève Chabert-Ménager tient une posture déontologique, se référant à plusieurs auteurs : Pierre Bourdieu, Jacques Lévine, Marie Duru-Bellat, Agnès Van-Zanten, Alain Rault, Francis Imbert....Elle recourt à des théories empruntées aux courants sociologique, psychologique ou psychanalytique portant sur l’inadaptation et les difficultés scolaires où plusieurs concepts interdépendants s’établissent : l’appartenance, le sens de l’expérience scolaire, les troubles du comportement, le rapport à la loi. Une démarche relativiste qui s’appuie sur des données empiriques issues de son expérience et de témoignages d’enseignants. L’auteur