Nous savons maintenant que les émotions ont un rôle primordial dans nos vies et dans nos choix. Certains auteurs nous permettent d’approfondir nos connaissances et de découvrir véritablement les tenants et aboutissants de la notion d’émotion. Damasio fait partie de ces théoriciens. Selon lui, les émotions – quelles qu’elles soient – parviennent à orienter notre comportement et à nous guider vers les meilleurs choix. Pour lui, l’émotion conduit à la rationalité quelque soit notre objectif. Il démontre à travers le jeu de l’IOWA que les individus sont guidés inconsciemment par leurs émotions dans leur prise de décision. Ce jeu consiste pour l’individu à faire le choix entre deux tas de cartes. Cette expérience montre que le sujet est guidé par un signal émit par le cortex préfrontal qui le conduit à choisir le bon tas de cartes. Par conséquent, lorsqu’un sujet est atteint de lésions du cortex préfrontal, il s’entête à faire les mauvais choix et est incapable de corriger son comportement alors qu’il est conscient de sa nuisibilité.

Une autre théorie celle de Sanfey & Al nous éclairent sur la nature des émotions qui conduisent à nous faire accepter une offre ou à la refuser. En l’occurrence, ils analysent la contribution des processus cognitifs et émotionnels dans la prise de décision. Ils illustrent cette théorie par le jeu de l’ultimatum, dans lequel deux joueurs doivent s’accorder sur le partage d’un revenu. Les prédictions théoriques se basent sur l’hypothèse de la rationalité selon laquelle le premier joueur à tout intérêt à proposer epsilon au joueur 2 et que celui-ci, même s’il s’agit d’epsilon a intérêt à accepter l’offre, car un petit peu vaut mieux que rien. Pourtant, il y a une véritable incohérence entre les prédictions théoriques et les observations empiriques. Le premier joueur a tendance à donner plus qu’epsilon et le joueur 2 refuse les partages inégalitaires même si c’est pour ne rien avoir en définitive. Ceci s’explique par le fait que