Les étrangers en situation irrégulière
Après les multiples ravages causés par la seconde guerre mondiale, la France avait besoin de se reconstruire et pour cela, elle a fait appel à une main d'œuvre immigrée. Pendant toute cette période de reconstruction, la France va développer une véritable politique d'immigration et ainsi, apparaissaient les premières bases de la réglementation sur l'immigration notamment l'ordonnance du 2 novembre 1945 qui a été modifiée 44 fois avant d'être codifiée par l'ordonnance du 24 novembre 2004 relative à la partie législative du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (CESEDA).
Le droit de l'immigration a subi une évolution remarquable en France, il a souvent été placé sous « influence économique », mais aussi « politique ».
D'abord, à partir de 1945, la France avait mis en place une politique de l'immigration de main d'œuvre, elle avait donc ouvert ses frontières aux étrangers qui y sont entrés en masse, mais, vers 1974 avec la crise économique et sociale, la France va fermer ses frontières et va s'atteler à mettre en place une véritable politique de lutte contre l'immigration irrégulière et de maîtrise des flux migratoires. La législation se durcit et on passe désormais de l'immigration « subie » à l'immigration « choisie ».
Le droit de l'immigration a subi aussi une grande influence politique en fonction des différentes alternances qui se sont succédées au pouvoir, ce qui provoque et continue de provoquer une instabilité juridique sur la situation des étrangers.
Mais, au delà des alternances politiques, il y a une véritable caricature, une véritable continuité du droit de l'immigration qui s'inscrit désormais dans le cadre d'une limitation.
Ainsi, toutes les lois qui se sont succédées (notamment les trois plus récentes les lois du 26 novembre 2003 ou « volonté de mieux maîtriser les flux migratoires » et du 24 juillet 2006 sur l'immigration ou « immigration choisie » votées et proposées par Sarkozy et la loi du 20 novembre