Lettre de rupture de rodolphe: madame bovary
Passage étudié : à partir de Allons, se dit-il, commençons !... jusqu’à ...Il relut sa lettre : Elle lui parut bonne.
Rodolphe s’est lassé de sa liaison, lassitude proportionnelle à l'imminence d'accomplir le projet d'évasion d'Emma, de fuir la ville, la vie provinciale, la famille... - Rodolphe est "au pied du mur".
Texte conçu comme un double discours "en contrepoint" (notion musicale, à vérifier): lecture de la lettre à Emma et commentaire "à chaud" de son auteur.
Le double système temporel Emma est mise devant le fait accompli: l'amour relève maintenant du passé.
Étudier la distribution des temps verbaux :
· Le passé pour l'amour : l’abîme où je vous entraînais, Vous alliez confiante et folle
· L’idée seule des chagrins qui vous arrivent me torture : le présent pour les tourments incessants de l'adultère (où Rodolphe a trouvé pourtant du plaisir, en son temps...)
Une argumentation cynique
Selon Rodolphe, le regret de la séparation ne serait rien comparé aux tourments de l'adultère.
· voir le réseau lexical du "malheur" : atroce douleur, chagrins.
· le thème de la faute, de la réprobation morale : calomnie, dédain outrage.
· les comparaisons grotesques, parodies de Paul et Virginie : l’exotique manceniller, arbre trompeur dont l’ombre ne laisse pas deviner le feuillage vénéneux.
Le faux lyrisme romantique, les illusions perdues
· apostrophes et injonctions : Emma !, Oubliez-moi !, Soyez toujours bonne !
· Exclamations : Ah ! malheureux que je suis..., Oh !, Je suis fou !, Ò mon dieu !
· interrogation rhétorique et anaphores de Pourquoi... ? et de moi qui.
· appel à la postérité : Apprenez mon nom à votre enfant, une fausse prosopopée.
· Les hyperboles l’abîme où je vous entraînais, Moi qui voudrais vous faire aseoir sur un trône !, ...qui emporte votre pensée aboutissent désormais dans le propos de Rodolphe à un rejet de