Lettre à la jeunesse
Le médecin légiste intervient parfois en cas de décès si la mort est suspecte ou inexpliquée. Il réalise alors l’autopsie du corps pour déterminer l'heure et la cause de la mort. Il peut examiner la victime sur la scène du crime ou pratiquer une autopsie médico-légale à la morgue. Le médecin légiste colabore avec les autres spécialistes de la police technique et scientifique comme les toxicologues, les experts en balistique... ainsi qu'avec la police. Il faut savoir qu'en France, on considère que le médecin légiste ne fait pas partie de la police scientifique.
A- Le rôle de l'autopsie
Le médecin légiste utilise plusieurs techniques pour dater précisément l’heure de la mort, afin que la police puissent vérifier les alibis des suspects.
L'une d'entre elles consiste à prendre la température du cadavre. La vitesse moyenne de refroidissement est d’environ 0,8°C par heure, mais il faut connaître la température initiale, que l'on suppose être de 37°C. Cependant, cette température peut être varier en cas d’infections, d’effort physique ou à cause de la température extérieure.
Ensuite, il observe la rigidité du cadavre. Elle est due à l'acidité qui augmente dans les tissus musculaires et qui diminue leur souplesse lorsque de l'acidose apparait à cause de la mort. La contraction musculaire saisit les paupières, puis descend vers le reste du corps. Les premières rigidités apparaissent 3 heures après le décès et augmentent durant 5 heures environ, elles mettront ensuite 16 heures pour disparaitre complètement.
Pour finir, le légiste regarde les changements de couleur de la peau du cadavre, autrement appelés les lividités. Les premières minutes, les vaisseaux sanguins se dilatent, le sang s’en échappe et il coule dans le corps. 4 heures après la mort le sang s’accumule dans les zones les plus basses et où il n’y a pas de pression (nuque, bassin, genoux) et la peau va y devenir rouge puis violette. Le légiste examine les lividités pour voir si la