Leviathan hobbes
Un article de Philosophie.
Aristote décrit l'homme comme un animal politique. Les sociétés politiques ne sont elles plutôt des constructions artificielles? Ne sont-elles pas contre-nature? Placer à leur base un contrat, c’est affirmer qu’elles sont issues d’une convention, donc d'un artifice. Le Frontispice du Léviathan souligne cet aspect.
La première approche nous fait découvrir une multitude d’individus constituant une personne, apparemment un monarque coiffé de l’attribut de la souveraineté, la couronne.
Qu’est-ce qui rassemble les individus de la multitude?
Le détenteur de la souveraineté tient dans la main droite un glaive : épée de justice, épée de défense. Il interdit aux membres de la multitude de se battre entre eux. Ou bien, dans l’état de nature chacun assure sa propre sauvegarde et c’est la guerre de chacun contre chacun , ou bien, on emploie la force commune pour la sauvegarde de tous. Hobbes décrit dans le Léviathan la constitution d’un corps politique afin que la force commune protège chacun des membres du tout. Si on a besoin du glaive, c’est parce que l’association est contre la nature de l’homme. L’obéissance ne va pas de soi. Elle est imposée. Le glaive comme épée de défense, se charge aussi de la paix entre états ,le glaive est tourné vers l’extérieur, mais il assure aussi la paix civile et correspond aux impératifs de la survie.
Le glaive c'est aussi l’épée de justice qui impose l’obéissance aux contrats et l’obéissance aux lois en punissant.
La souveraineté est présentée comme une souveraineté absolue. Le souverain n'a pas d’épée au dessus de lui. Absolu signifie, absous de tout lien, de toute obligation. Dans l’état de nature, chaque homme est absolu. « Every man was absolute in himself, to do or not to do what he thought good.” Dans l'état de nature chacun jouit d'une liberté d'indépendance et chacun fait ce qui lui semble bon pour sa survie. Dans l’ordre politique, la souveraineté n’est plus dans chacun des