L’homme et la société
La société définit une collectivité organisée; un rassemblement d'individus, séparés par leur singularité mais qui sont liés entre eux par une histoire commune, des règles, des normes instituées ou coutumières. Naissance d'un sentiment d'appartenance : identité sociale, travail de socialisation.
Est-il dans la nature de l'homme de vivre en société ? La société nous prive-t-elle de notre liberté "naturelle" ? La vie sociale est-elle en soi source d'aliénation ? Est-ce l'individu qui fonde la société ou l'inverse ?
Travail à partir d'une séquence du film de Jean-Luc Godard, Pierrot le fou : Il s'agit de la séquence d'ouverture jusqu’au cocktail. Travail de montage : Associer la lecture voix off d'un texte d'Elie Faure sur Vélasquez et des scènes parisiennes, le tout associé aux violons de Delerue. Rôle de la culture, glorification de la vie esthétique, de l'amour du cinéma opposé aux contraintes sociales exprimées par la femme du héros (retrouver du travail, relations publiques et familiales etc…). Durant le cocktail, les scènes monochromes représentent l'homme unidimensionnel dont parlait Herbert Marcuse. Les personnages ne parlent pas d'une parole pleine, ils répètent en fait des messages publicitaires. Aliénation par la société de consommation (film date de 1964). Seul moment de parole vraie : celle du cinéaste franc tireur Samuel Fuller qui définit le cinéma.
En quoi consiste l'aliénation à la société marchande ? Le personnage joué par Belmondo constate que ses organes ne sont plus reliés entre eux. C'est comme si les différentes parties du corps étaient détachées, séparées, fonctionnaient de façon indépendantes : // nourrisson. Le corps est une réalité "membra disjecta" et non corpus (tout comme unité organisée). // Critique par Marx du prolétaire qui est divisé avec lui-même, qui vend sa force de travail. Contre cela : la révolte de Ferdinand dans le film, pour se réapproprier sa vie.
Il n'y a d'anthropologie possible que