Litterature de jeunesse
CRDP de l'académie de Créteil
04 avril 2007
Intervenante et auteur : Anne Dupin
Oh qu'il est laid, le vilain petit canard pontien !
Introduction
L'univers des contes
Des emprunts à la mythologie
De la légende d'Arthur aux héros de cinéma
Le rejet de la différence
Une double forme d'abandon
Une construction identitaire entravée
Une résilience étonnante
Héros solaire en quête cosmique et spirituelle
Okilélé, une emprise sur le destin
Dans Okilélé, Claude Ponti présente la différence en tant que situation marginalisante qui détermine une construction particulière de l'identité et donne accès à une forme de connaissance fondamentale. On y trouve aussi une propédeutique à l'intertextualité qui ajoute un supplément de temps, d'espace et de sens considérable.
S'il est un album de Claude Ponti qui rappelle les contes traditionnels et qui, par là-même, ravive les émotions enfouies de notre enfance, c'est assurément Okilélé. De la structure aux éléments du récit, tous les ingrédients semblent réunis pour constituer une véritable "salade de contes". L'univers des contes
D'évidentes références font sourire du clin d'œil tendre et parodique que lance l'auteur. En effet, la laideur de ce nouveau-né, présentée d'emblée devant ses parents effarés, n'est pas sans rappeler celle de Riquet à la houppe, transposé pour la circonstance en " Okilélé à la trompe ". Il se révélera, par compensation, d'une intelligence remarquable et vivra comme lui dans un monde souterrain, lieu d'accueil des êtres différents. Okilélé commence sa vie dans une famille déjà constituée de trois enfants fort peu sympathiques, sorte de réplique des méchantes sœurs de Cendrillon. Le cadet supporte si mal la laideur de son nouveau frère qu'il en vomit des serpents et des crapauds, le plaçant par avance du côté des méchants, comme la mauvaise sœur punie dans Les Fées de Perrault. Un miroir qui pourrait être celui de Blanche-Neige,