« Lorenzaccio » est une pièce d’Alfred Musset publié en 1834 comme un « spectacle dans un fauteuil ». Pour l’écrire, Musset s’est inspiré de l’ouvrage que George Sand lui a confié : « Une conspiration en 1537 ». Il n’en verra jamais la représentation de son vivant. La Florence du XVIème siècle dirigé par le Tyran Alexandre de Médicis dans laquelle évolue le personnage principale de Lorenzaccio, devient pour Musset un lieu de bouleversements politiques, parallèle parfait pour traité en réalité du contexte politique au XIXème siècle. Cependant, cette « grande œuvre » de Musset ne présent-elle un intérêt que sur le plan politique ? Il est vrai que la dimension politique reste un des messages principaux de Lorenzaccio, pourtant comme l’évoque George Sand il semblerait que nous ayons aussi à faire à « un brimborion littéraire et dramatique ». Enfin, ce drame expose aussi une figure très intéressant à travers le personnage de Lorenzaccio en ce qui concerne l’aspect psychologique et semble surpasser le message politique ou littéraire au profit d’une évocation d’une pensée très personnelle voire autobiographie de Musset.

La « grande œuvre politique » que représente ici Lorenzaccio est caractérisée par la manière dont l’auteur créer un parallèle entre le contexte historique de Florence au XVIème siècle et le contexte dans lequel Musset vit. Tout d’abord, il décrit un régime tyrannique : Florence en 1536, où les Médicis sont de nouveau au pouvoir grâce à l’influence religieuse du pape et politique de Charles Quint. Musset nous parle alors d’un régime corrompu et détesté du peuple, comme on peut le constater dans L’acte I scène 1 : « sa ville est une forêt pleine de bandits, pleine d’empoisonneurs et de filles déshonorées », Alexandre devient alors « la peste noir » (III, 6) de la ville de Florence. A la manière dont de 1814 à 1830, en France, Louis XVIII a mis en place une dérive dictatoriale de la monarchie constitutionnelle et a favorisé l’injustice comme la