Lorenzaccio
INTRODUCTION Le drame romantique est une nouveauté théâtrale au XXe siècle, en rupture avec les œuvres antérieures classiques dont Racine est le principal représentant. Une rupture brutale qui concerne le non-respect de l’unité classique et affirme une ouverture sur l’histoire et le monde. On ne distingue plus, par ailleurs, comique et tragique.
C’est une révolution romantique très spectaculaire en France. Les œuvres sont à la fois géniales et inégales, mais bouleversantes et saisissantes.
C’est une révolution historiciste où les acteurs ont des revendication : ils désirent rendre compte des transformations actuelles de la société, en se référant à des événements décisifs du passé national, ou celui d’autres nations.
L’histoire est donc prise en charge dans sa totalité car elle représente toute la société. Afin de renforcer la vérité véhiculée à travers ces drames, des auteurs proscrivent le déroulement de l’action dans des antichambres. Désormais, l’intrigue évolue dans les campagnes, les places publiques.
C’est une histoire totale, mais on note un certain paradoxe : le passé doit rendre compte du présent. En d’autres termes, l’homme du XIXe siècle doit penser à son destin en observant un drame empreint du parfum passé. Les auteurs romantiques se font une haute idée de leur art. Ils font un effort de vérité historique, de vraisemblance, ce qui constitue une révolution formelle. Leur attention se porte sur la profondeur des luttes, le concret des détails. Une telle mission ne peut s’inscrire dans le cadre étroit des conventions classiques ; ils font abstraction de ces conventions pour une plus grande souplesse et une plus grande liberté. Les romantiques représentent des tableaux de la société, mais ne peuvent multiplier les changements de décors, ils font des compromis. Mais Musset lui, s’autorise un spectacle complet, « un spectacle dans un fauteuil ». La révolution romantique est formelle mais elle