Après cinq ans d’un travail acharné, passé entre la réécriture et l’épreuve du gueuloir, pour que « ses écrits sonnent bien », Flaubert termine en 1856 son roman « réaliste » intitulé Madame Bovary, qui fera un grand scandale auprès de la justice pour « délits d’outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs ». (p. 7). Flaubert se voit étiqueté du titre d’auteur réaliste, qu’il réfute dans ses correspondances à Edma Roger des Genettes. " On me croit épris du réel, tandis que je l’exècre. C’est en haine du réalisme que j’ai entrepris ce roman ". A ce propos, Flaubert livre " un livre sur rien, un livre sans attache extérieure, qui se tiendrait de lui-même par la force interne de son style […] un livre qui n’aurait presque pas de sujet ou du moins où le sujet serait presque invisible ". (p. . Ce livre sur les mœurs de province subit un immense succès (quinze mille exemplaires vendus en deux mois) et apporte un grand vide; d’après Jean-Paul Sartre " écrire pour dire le Rien ". (notes de bas de page p. . Flaubert, au travers du discours du peintre nommé Pellerin, énonce les distinctes réalités vues par différents protagonistes.
D’abord, la thématique du réalisme apparaît, qu’est-ce que la réalité pour Flaubert; son œuvre, Madame Bovary, peut-elle être considérée comme réaliste ? Comment le schéma des réalités peut-il être appliqué aux personnages présents dans Madame Bovary au travers d’une étude axée sur leurs comportements, actes et sur eux-mêmes ? En premier lieu, Flaubert critique la société de son époque ; il voit noir. Ensuite, c’est au tour d’Emma Bovary de voir d’une couleur qui sera le bleu et reflétera son romantisme et enfin vient le reste des personnages dont en particulier Charles, Homais, … symboles de la bêtise humaine.
Pour définir le réalisme pour Flaubert, il faut en premier lieu se pencher sur sa définition qui n’est pas si simple. Le réalisme est en quelque sorte une représentation ou imitation de la réalité, les réalistes