Madame bovary
Un point de vue original : La vision que nous livre Flaubert est donc autant une photographie réaliste qu’une interprétation romantique : c’est là un point de vue nouveau et original. Tout d’abord le romancier nous libre ses personnages au travers de la vision d’autrui, il en résulte un kaléidoscope d’impressions, un jeu de miroirs dans lequel les images fuient, sont renvoyées déformées. Emma par exemple est tantôt la petite paysanne dans laquelle charles va déceler l’image de son éternel féminin, tantôt la campagnarde que Rodolpe entend séduire par jeu, tantôt la femme sensuelle que Lheureux flatte pour mieux en tirer profit. Ensuite Flaubert amasse les détails justes dont l’accumulation même confine à la caricature. Les objets sont alors habités d’une vie étrange à la maniere des symboles. La casquette de charles est plus qu’une coiffure, c’est l’image du mauvais gout : « dont la laideur muette a des profondeurs d’expression comme le visage d’un imbécile », elle traduit à l’avance l’inadaptation de charles bientôt victime de la cruauté de ses camarades. Au bal à la vaubyessard la jeune provinciale aurait du être séduite par le luxe, les ors, les lumières, son attention pourtant se concentre sur la galerie des portraits des grands ancêtres pour nous faire sentir le caractère figé, distant voir prétentieux de cette noblesse campagnarde.
Un réalisme poétique : flaubert disait « l’art n’est pas la réalité, quoi que l’on fasse on est obligé de choisir dans les éléments qu’elle fournit » il choisisra en fonction d’un effet à produire, ce que