Marché de l'horlogerie
La consommation de montres, produits horlogers et bijoux a progressé de 4% à 5,4 milliards d'euros, en France en 2007. Le groupement coopératif Synalia, qui regroupe 250 bijoutiers et 400 points de vente sous les enseignes La Guilde des Orfèvres, Julien d'Orcel, Heures et Montres et Parfait Alibi, affiche de son côté une croissance globale de 7%. Eric Holzinger, directeur général de la coopérative, décode pour lesechos.fr les contours d'un marché à l'aube d'un mouvement de concentration.
Quelle est la configuration actuelle du marché de l'horlogerie-bijouterie côté distribution ?
Le marché est encore très atomisé ; il est majoritairement constitué de "bijoutiers indépendants". La distribution "structurée" - c'est-à-dire exercée via des groupements coopératifs ou des magasins succursalistes - ne représente que 30% de l'ensemble. Sur les quinze dernières années, 4.000 points de vente ont disparu. Leur nombre est passé de 10.800 à 6.800. Cette érosion, concomitante à la relative stabilité du marché - il n'y a jamais eu plus de 5% de baisse ou de hausse -, a servi le renforcement des groupes succursalistes qui étaient en train d'émerger.
Est-il appelé à subir de nouvelles mutations ?
Le secteur continue de s'adapter aux mutations économiques... Avec le développement des succursalistes, on a assisté à une certaine "financiarisation", marquée par l'arrivée des fonds d'investissement. Il ne faut pas se voiler la face : le secteur a amorcé un mouvement de concentration mais il est en quête d'un modèle de développement. Il est face à deux scénarii : soit il va connaître un scénario s'inspirant de ce qui s'est passé dans la parfumerie, soit il va s'inspirer d'un scénario "à l'optique". Dans la parfumerie sélective, l'arrivée de Marionnaud, mais surtout de Sephora, a complètement bouleversé le marché, et réduit de manière drastique le nombre de parfumeries indépendantes. Dans l'optique,