Marianne et les colonies
Introduction.
L’universalisme en question.
Les droits de l'homme restent-t-il crédibles étant donné l'utilisation qui en a été faite dans les colonies par la France en particulier. Aujourd'hui le passé colonial européen sert d'alibi à de nombreux gouvernements pour récuser le droit de l'homme, dans les pays du Sud le refus du colonialisme aurait entraîné celui de la démocratie, expliquant que les luttes anticoloniales ont débouché sur des dictatures. (NB : la lutte armée ne prédispose jamais à la démocratie). Le refus d'aborder ce passé colonial serait la cause de la survie dans notre opinion publique actuelle d'une gangrène raciste dont les résultats de l'élection présidentielle de 2002 en seraient la marque.
Aux racines du racisme et de l'idéologie coloniale.
Deux livres de lecture les plus diffusé dans l'école primaire sont Le Tour de la France par deux enfants de G. Bruno et Petit Jean de Charles Jeannel. Le premier contient un passage qui énonce les stéréotypes du XIXe sur les races, la race blanche étant la plus parfaite. Le second exalte la conquête coloniale censée défendre la cause de l'humanité. Jean-Marie Le Pen a déclaré : « je crois à l'inégalité des races, toute l'histoire démontre, c'est une évidence » il considère la colonisation comme une œuvre de paix et civilisation. L'extrême droite ne ferait que reprendre les idées des pères fondateurs de la III° République.
Les effets pervers de l'impunité des crimes coloniaux.
L'existence de crimes indiscutables dans les colonies n'ont pas été l'objet de reconnaissance officielle, ce serait un déni de justice de vérité : les crimes commis en Algérie ressortent à partir de l'été 2002 : tortures subies par Louisette Ighilariz, déclaration du général Massu, livre du général Aussaresses. Ces crimes de guerre ont fait l'objet d'une amnistie instituée à l'issue du conflit, les victimes ne peuvent plus porter plainte, la justice ne peut sanctionner ces crimes :