Marx et droit au travail
Peut-on parler de « droit au travail » ?
Selon la conception qu'à Karl Marx de l'être humain.
Les changements économiques (développement de l'urbanisation, exode rural, etc) qui accompagnent la révolution industrielle vont bouleverser le paysage social; apparition d'une nouvelle catégorie, le «prolétariat de fabrique». Se développera progressivement une puissante industrie capitaliste qui fera place au libéralisme, une manière de penser très populaire à l'époque qui donnait beaucoup de pouvoir aux employeurs et leur permettait d'avoir une grande mainmise sur leurs employés.
C'est dans ce contexte de révolution industrielle que Karl Marx prendra conscience qu'il y a absence de droit au travail puisque, d'une part, il y a dévalorisation du monde humain par rapport à la valeur du monde matériel. L'ouvrier est une marchandise au prix plus bas que ce qu'il produit. Ce dont le travailleur produit, l'objet dans lequel il a mis des efforts pour le créer, ne lui appartient finalement pas, même s'il en est le producteur. Avant l'industrialisation, l'objectivation, soit le fruit du travail ou sa réalisation, apportait une certaine satisfaction personnelle, un sentiment du devoir accompli. Avant l'économie d'industrialisation, les gens travaillaient pour eux-mêmes, ils pouvaient profiter du résultat de leurs efforts, en éprouver une fierté, mais à son arrivée, une mentalité capitaliste s'est installée et a donné une valeur d'échange (prix, salaire) aux objets qui, alors, avaient une valeur d'usage, une utilité, répondaient aux besoins essentiels de l'ouvrier. Par exemple, on va fixer un prix moindre à la récolte de pomme de terre d'un homme qui a investit beaucoup de temps et d'effort à la développer, ou payer à un salaire de crève faim un ouvrier ou même un enfant très productif d'une industrie du textile, dont les conditions de travail sont inhumaines et difficiles. Donc, l'objet qui a une valeur d'usage (utilité, besoin) pour l'ouvrier ou le