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Fin mars, on comptait 2 000 milliards d'euros de dette contre 1 980 milliards. Cela représente 95,1% du produit intérieur brut (PIB), c'est-à-dire la richesse produite en un an par la France. On est loin des critères de Maastricht, qui imposent un endettement maximum de 60%. Comme au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la France détient une dette qui se rapproche des 100% de sa richesse nationale.
Mais surtout, depuis sept ans, au-delà du stock de la dette, la France n’a pas assez de croissance pour rembourser les intérêts de la dette. Donc, pour payer les intérêts, la France doit encore s’endetter. Dans le détail, cette hausse de la dette est due, essentiellement, à l'Etat central, dont la contribution a augmenté de 35 milliards d'euros. Tandis que celle des administrations de la Sécurité sociale et des administrations publiques locales a, elle, diminué.
Un exercice difficile pour le gouvernement
Cette mauvaise nouvelle tombe bien mal pour le gouvernement, à la veille de la présentation du projet de budget 2015 au Conseil des ministres. Pour rappel, la dette, c'est le cumul des déficits : une dette qui explose, absence de croissance et de plus en plus de chômage. Après la publication de ces chiffres, le gouvernement a aussitôt rappelé avoir largement hérité de cet endettement croissant. Le ministère des Finances a rappelé qu'il a augmenté de 600 milliards entre 2007 et 2012, durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy.
Début septembre, le gouvernement Français a repoussé, pour la troisième fois, ses engagements de réduction de déficit. Il anticipe une légère reprise en 2015 et espère une croissance de 1,7% du PIB en 2016. Ces estimations sont jugées très optimistes par les économistes. La situation n'inquiète, pourtant pas, les