tâcher: à l'origine, s'acquitter d'une taxe, s'attacher à réaliser comme si c'était une dette, un devoir ("toujours"). fortune: le hasard heureux ou malheureux, ce qui ne dépend pas de moi. que: plutôt que. m'accoutumer: prendre l'habitude de. notre mieux: tout ce qu'il nous était possible de faire: dans ce texte, il ne s'agit pas de se résigner, ce n'est pas dans le tempérament de Descartes. Il s'agit de ne pas essayer d'agir sur ce qui ne dépend pas de nos pensées parce que l'effort est inutile puisque c'est hors de notre pouvoir. (absolument = totalement) Pas question de se battre contre des moulins à vent. je n'acquisse: C'est la conséquence: il est évident que si je ne veux que ce qui est accessible (ce que je peux acquérir), j'aurai tout ce que je voudrai. content: il s'agit bien d'une maxime provisoire pour vivre heureux. naturellement: comprendre que la volonté a pour nature d'être éclairée par l'entendement: elle ne veut donc, si elle est éclairée par l'entendement, que des choses accessibles. Cela vous permet également de comprendre "pas plus".
Bien distinguer:
L'entendement, comme ce qui aperçoit en comprenant, ce qui est pure intellection ou conception. C'est une façon de penser. L'entendement est fini, il a des limites et sortir de ces limites c'est se condamner à l'impuissance: tout pouvoir en effet exige un savoir et sans le savoir, le pouvoir disparaît.
La volonté (ou le désir chez Descartes): elle est illimitée. On peut vouloir/désirer tout ... Mais vouloir ce n'est pas avoir et pour avoir il faut pouvoir. Il faut donc s'interroger sur le désir et sur le pouvoir. La volonté/désir est désir de posséder, la sagesse sera de ne désirer que ce que nous pouvons posséder.
Le problème:
Pour changer ses désirs plutôt que l'ordre du monde, pour ne désirer que ce que nous pouvons posséder, il faut trouver un moyen d'égaliser volonté/désir et pouvoir.
La solution:
Répondre à la question: sur quels objets puis-je exercer un pouvoir? =