Melancholia
Melancholia – V. Hugo « Les Contemplations »
Dans ce poème classique de V. Hugo, la structure des vers montre le rythme insoutenable du travail des enfants dans les mines.
Dès le premier vers du poème, Hugo emploie une modalité interrogative (questions rhétoriques).
Les alexandrins, les césures à l'hémistiche (6 pieds, rythme binaire), les figures de styles comme les parallélismes (« Innocents dan un bagne // Anges dans un Enfer »), une anaphore (V 2-3 avec « ces ») ou encore les rejets (« Ils travaillent ») permettent de rythmer le poème et d'exprimer toute la vie de ces malheureux enfants abandonnés par la société.
V. Hugo cherche aussi à montrer l'opposition entre les enfants « normaux » et ceux « broyés » par le travail. Les enfants habituellement joyeux, joueurs et toujours en pleine forme sont dans ce poème seuls, « pas un seul ne rit » montrent qu'ici le monde est inhumain ,est un enfer. Cet univers est froid, dur « tout est d'airain // tout est de fer ».
Hugo prend un point de vue interne aux enfants pour montrer leur innocence. L'enfant a une vision sombre, effroyable de l'endroit où ils périssent. Il la montre même grâce à une personnification de la « machine sombre » qui est un
« monstre ».
« Sous les dents d’une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l’ombre»
Dans ce passage, il y a plusieurs allitérations « m, r et ch »,le « r » étant les consonnes de la menace.
Il souhaite aussi attirer l’attention du lecteur sur le fait que les enfants sont constamment dominés ; il emploie plusieurs fois l’adverbe « sous » : «sous des meules»,«sous les dents ».
Les enfants sont de véritables outils à production, ils sont employés par des adultes pour qui s'enrichissent grâce à eux. Les enfants sont donc des machines « qui produit la richesse en créant la misère » V 26). Ces enfants qui ont à peine 8 ans travaillent déjà 15 heures par jour, ce qui est impossible pour leurs maigres corps et inadmissible.