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Dorothée Gizenga, Directeur Général de la DDI International, interviewe Joaquim Chissano cherché à la satisfaire. Beaucoup m’avaient demandé de demeurer en poste.
Je ne savais pas que le reste du monde nous observait. J’ai donc été heureux de cette reconnaissance de l’étranger. Je ne suis toutefois pas le seul responsable de ce succès. Cette réussite est celle de mes collaborateurs et de la population.
DG : Est-ce que le Prix Mo Ibrahim a un impact sur le continent?
JC : Oui. Il a suscité la curiosité. Les gens parlent du prix et, ce faisant, ils parlent de gouvernance. Cette curiosité donne toute sa valeur au prix. Elle incite les dirigeants à envisager de meilleures façons de gouverner. Mais s’ils opèrent des changements uniquement pour recevoir le prix, ils feront des erreurs et échoueront.
Le prix ne saurait être le but.
DG : Quel est votre message d’espoir pour l’Afrique? JC : Le leadership. Les améliorations apportées au leadership en Afrique m’encouragent. Il y a plus de coopération entre les nations africaines et avec le monde. Cela aide à régler les conflits. Il y a aussi une volonté politique plus ferme d’intégration économique à l’échelle régionale et continentale. On reconnait ainsi,sans aucun doute, l’interdépendance des nations, particulièrement face aux répercussions sur l’Afrique de la crise financière que traversent les grandes puissances, et aux répercussions sur l’agriculture africaine des changements climatiques causés par les grands pays. devraient profiter avant tout aux populations du continent. Les gouvernements devraient présenter aux investisseurs des conditions nettes et précises, qui fixent des prix justes pour les ressources et engendrent un développement local. Les sociétés minières devraient offrir des services communautaires qui demeureront en place même lorsque les sociétés cesseront leurs activités. Il