Depuis la crise du Fordisme, la flexibilité du travail, que l’on pourrait traduire comme la facilité d’utilisation de la force du travail, s’est développée dans notre pays à la demande des entreprises, soucieuses d’améliorer leur compétitivité dans l’espoir de résorber le chômage. En effet, entre 1998 et 2001, le chômage a reculé de plus d’un million de personnes en France. Durant cette période, la flexibilité du travail (CDD, Intérim, temps partiel, annualisation du temps de travail, etc…) à continuer de progresser. Nous pouvons nous demander si la flexibilité est-elle toujours favorable à l’emploi ? La flexibilité ne détruit elle pas autant d’emplois qu’elle en crée ? Nous allons aborder, dans un premier lieu, une flexibilité qui favorise l’emploi et réduit le chômage, avec une analyse libérale, puis nous basculerons sur les effets négatifs de la flexibilité sur l’emploi.

La position libérale en la matière est que l’entrepreneur sera plus enclin à embaucher du personnel en phase de croissance de son activité, que cette souplesse permettra aux entrepreneurs de répondre plus facilement aux demandes du marché, ce qui sera bénéfique pour l’activité économique en général et donc pour les travailleurs, ces derniers étant dans une situation qui est de mobilité, plutôt que de précarité. Alberto Alesina ajoute dans Il liberismo è di sinistra (2007) que les réformes qui facilitent la mobilité sont des réformes de « gauche » en ce qu’elles luttent contre les privilèges de ceux qui sont les mieux protégés. Il écrit ainsi : « les réformes pro-marché n’impliquent pas d’échanger plus d’efficacité contre moins de justice sociale. Bien au contraire, et c’est en ce sens qu’elles sont de gauche, elles réduisent les privilèges » Rappelons aussi les idées du modèle néoclassique c’est-à-dire que le chômage involontaire est dû aux entraves au libre jeu du marché, qui rassemblent le SMIC, les syndicats, les prélèvements sociaux. En outre, le chômage volontaire est