Monnaie
Fort clivage théorique :
Ceux qui considèrent la monnaie comme « voile » : monnaie dichotomique, elle n’intervient pas dans l’allocation des ressources. Elle ne sert qu’à fixer les prix absolus, les prix relatifs sont fixés par le marché
Ceux qui considèrent la monnaie active : elle est intégrée au raisonnement parce qu’elle agit sur les comportements politiques monétaires possibles
I)Le quantitativisme monétaire
A)Les prémices de la théorie quantitative
Balbutiements au XVIe S, débat entre Bodin et Malestroit au sujet de l’inflation :
Malestroit : elle est due à une dépréciation de la monnaie du fait du rognage des pièces
Bodin : il considère qu’elle est due à l’afflux d’or provenant d’Amérique qui n’aurait cependant pas augmenté les prix
Les classiques ont une vision neutre de la monnaie : c’est un voile les prix absolus dépendent de la quantité de monnaie, les prix relatifs sont liés à la quantité de travail incorporée
B)Les prolongements néoclassiques
Les néoclassiques, comme Walras, raisonnent en termes réels et n’introduisent la monnaie que comme un n+1-ème bien ils se réfèrent à la loi des débouchés de Say
La monnaie n’est demandée que pour transaction il n’y a pas d’intérêt à thésauriser, mais plutôt à épargner
1)I.Fisher et la théorie quantitative de la monnaie (1911)
La monnaie est vue uniquement pour son motif de transaction
Fisher part de l’équation quantitative :
M*V = P*T La valeur des échanges d’une année est égale à la valeur des flux des paiements monétaires cette équation est toujours vraie
M : Masse monétaire offerte, exogène
V : Vitesse de circulation de la monnaie, constante (liée au comportement d’encaisse monétaire stable des agents)
T : Volume des transactions, déterminé par des facteurs réels (facteurs de production disponibles et niveau de productivité) : on est en situation de plein-emploi des facteurs
P : Niveau général des prix
Fisher