Morella
Ce prénom étrange de Morella est celui d’une feme qui a tous les savoirs. Il aurait été inspiré à l’auteur par Juliana Morella, petite fille née en 1595 en Catalogne et à l’érudition immense (je n’ai pas trouvé dans Wikipédia. Un sujet qu’ils n’ont pas traité, c’est assez exceptionnel.) Ici, Morella n’est pas une petite fille mais une femme, elle aussi pleine de savoir et qui se passionne pour les “écrits mystiques qui sont généralement considérés comme l’écume de la première littérature allemande“. Notre narrateur, anonyme, devient son ami puis son mari même si mon âme, dès notre première rencontre, brûla de feux qu’elle n’avait jamais connus ; mais ces feux n’étaient point ceux d’Éros.
Le narrateur voue en réalité une sorte d’admiration sans borne et cherche à se familiariser avec le sujet d’étude de sa femme, les écrits mystiques. Au fur et à mesure de son étude, le narrateur et Morella en viennent à discuter essentiellement de ce sujet. En même temps, il n’arrive toujours pas à comprendre le “mystère” et la “nature” de sa femme ; ils agissent sur lui comme un “charme”. Le narrateur va de plus en plus abhorrer sa femme. L’”attouchement de ses doigts pâles”, “le timbre profond de sa parole musicale”, “l’éclat de ses yeux mélancoliques” lui tapent sur le système ; il en vient à souhaiter la disparition de sa femme. Le pire c’est que Morella s’en rend compte. Alors, quand celle-ci