Mouvement contre le contrat premiere embauche
Le projet de loi instituant en France le contrat première embauche (CPE) puis son adoption par le parlement français le 31 mars 2006 entraînent, au court des mois de février, mars et avril 2006, un important mouvement étudiant et lycéen, soutenu par des partis politiques et par la plupart des syndicats.
Les syndicats et coordinations d’étudiants et de lycéens, ainsi que les partis de gauche, manifestent contre le gouvernement de Dominique de Villepin et demande le retrait du CPE. Un grand nombre d’assemblée générale demandent aussi l’abrogation de l’intégralité de la loi pour l’égalité des chances dont il fait parie, et également le retrait du contrat nouvelle embauche, plus ancien, similaire par certains aspects au CPE. D’autres revendications ont également été défendues, sans succès. Face aux manifestations, le 10 avril, Dominique de Villepin annonce que « les conditions ne sont pas réunis » pour que le CPE s’applique, 2 mois après son adoption au parlement et dix jours après sa validation par le conseil constitutionnel. Le conflit voit par ailleurs naître une opposition aux blocages des universités et des lycées.
Le CPE était réservé aux salariés de moins de 26 ans et concernait uniquement les entreprises du secteur privé de plus de vingt salariés (excepté celles de travail à domicile), à l'instar du CNE qui lui concernait tous les salariés. De plus, comme pour tout contrat à durée indéterminée (CDI) proposé aux salariés de moins de 26 ans au chômage depuis plus de six mois, le CPE s'accompagne d'exonération de cotisations patronales pendant une durée de trois ans. Une "période de consolidation" aurait également donné la possibilité à l'employeur et le salarié de rompre le contrat de travail (licenciement ou démission) sans avoir à en énoncer le motif, à l'instar de la période d'essai en CDI ; cette modalité a été la plus critiquée par les syndicats et les mouvements étudiant, considérant que cela