Moyen age
Au XVIIe siècle, Christoph Keller, philologue allemand mieux connu sous le nom latinisé de Cellarius, reprend l'expression de « grand Âge » pour sa chronologie tripartite de l'histoire afin de marquer l'époque s'écoulant du IVe au XVe siècles[3]. Le Moyen Âge est ainsi défini par opposition à la Renaissance qui l'aurait suivi. Le terme est pris en mauvaise part et traduit le mépris affiché des savants pour une époque jugée « obscure » ou « gothique ». Il faut attendre le XVIIIe siècle et les écrits d'Herder, de Joseph de Maistre ou d'Edmund Burke pour que la période reçoive un traitement historiographique plus généreux[4].
En français, l'adjectif correspondant à « Moyen Âge » est « médiéval ». « Moyenâgeux », vieilli, est quant à lui généralement affublé d'une connotation péjorative (« une ambiance médiévale », « une ambiance moyenâgeuse »). L'histoire du Moyen Âge, en tant que discipline, se nomme aussi « Histoire médiévale ». Un historien qui étudie le Moyen Âge est appelé « médiéviste ». Cependant, l'expression « Moyen Âge » ne veut rien dire en tant que telle. Elle vient de l'expression latine medium ævum qui signifie « âge intermédiaire » ou « âge moyen » d'un homme. Ainsi, « moyen âge » représente un âge intermédiaire entre différentes époques, différents courants artistiques.
L'historiographie contemporaine a plutôt tendance à considérer la Renaissance comme une période de transition entre époque médiévale et époque moderne, aux