La fin de la guerre froide et l’apparition de nouvelles menaces (terrorisme, catastrophes environnementales, humanitaires…) ont fait considérablement évolué la notion de défense. Face au terrorisme, cette dernière se conçoit comme une défense des structures de la société, et de moins en moins comme celle de frontières intangibles. La défense s’entend dans sa globalité, incluant civil et militaire. Ces nouveaux défis mondiaux poussent l’UE et les différents pays membres à constituer une véritable défense européenne enclenchée dans une optique de paix . Il s’agit de trouver un mix entre une sécurité intérieure et une force de projection crédible . Et celle-ci est déployée en étroite coordination avec l’ONU, dans un cadre multilatéral. Or son autonomie est encore limitée. La force de projection européenne dépend de l’Otan et l’évolution récente de ses rapports a été formalisée dans le cadre des accords de Berlin + (voir doc Bordeaux). Ceci n’a pas empêché des frictions de survenir quant au rôle des pays de l’UE au sein de l’OTAN, notamment au moment de la guerre en Irak. En effet, l’OTAN, véritable bras armé des Etats-Unis, est tiraillé par la tentation unilatérale à tendance hégémonique américaine. D’autre part, se pose la question des limites du dispositif américain (guerre en Irak et cyclone) malgré un effort financier nettement supérieur à celui européen. Ainsi se pose t-il le dilemme suivant :
L’Europe entend créer un partenariat stratégique avec l’ONU et se demande comment assurer le développement du multilatéralisme face à l’attitude unilatérale des Etats Unis, donc de l’ OTAN ?
Aussi rappellerai-je brièvement les étapes de la mise en place de la PESD et PESC pour mieux sonder l’avenir.
1 Situation actuelle :
La défense est l’un des domaines où l’Europe a le plus progressé ces dernières années. Le sommet franco-britannique de St Malo en 1998 est considéré comme l’acte fondateur de la PESD. Ses grandes lignes ont été reprises par le Conseil